Quand Hernan Cortés débarque Mexique en 1519, il s’étonne: « Les indigènes tiennent les fèves de cacao en si grande valeur qu’elles sont traitées monnaie dans toute leur terre. » Le conquistador aurait préféré se voir offrir l'or plutôt que ces fèves inutiles, ce qui ne manque pas étonner à son tour l'empereur Montezuma.
C’est que le cacao, pour les Aztèques, en plus de sa valeur marchande et de sa place dans les rituels religieux est la base d'une boisson ils ne peuvent pas se passer. Mais le piment, le poivre et la farine de maïs qu’ils ajoutent leur boisson en rendent le goût trop amer et épicé les palais européens. Il faudra attendre que des religieuses espagnoles aient l’idée d’ajouter sucre pour que le chocolat parvienne sur le Vieux Continent.
Anne d’Autriche, infante d’Espagne et l’épouse de Louis XIII, introduit le chocolat France en 1615. Mais son vrai succès date en fait l’arrivée de Marie-Thérèse d’Autriche, à la suite son mariage avec Louis XIV en 1660.
Sa popularité est due ce que le chocolat aide chasser la déprime grâce au tryptophane qui favorise la bonne humeur. Il contient du magnésium, du potassium, du fer et de la vitamine E. Mais le chocolat, boisson et puis confiserie à partir du XVIII^e siècle, reste nous un plaisir avant tout sensuel, qui fond sur la langue, dégage des senteurs de caramel et de fruits secs, des saveurs vanillées.